Les étapes de la démarche

1. Réflexion sur ses usages + déterminer son besoin

2. Chercher des solutions de réutilisation ou de seconde main

3. Fabriquer soi-même la solution à partir de matériaux locaux et/ou de réemploi grâce à des plans en open source (vous en trouverez notamment dans la description de chaque produit proposé sur le Low-tech Store)

4. En dernier recours, acheter une solution low-tech

Comment faire mieux avec moins ? Penser autrement avec les low-tech - par le Low-tech Lab et Explore

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La low-tech

La low-tech est une démarche qui prône l’utilisation de solutions utiles, accessibles et durables. Opposée à tort à la high-tech, elle est en réalité complémentaire. Elle invite à remettre en cause nos usages et à aligner le bon degré de technologie avec nos besoins et le confort défini.

La low-tech en réponse aux limites planétaires et aux enjeux sociaux

Les limites planétaires sont des seuils à l’échelle mondiale que l’humanité ne devrait pas dépasser pour ne pas compromettre ses conditions de vie. Le dépassement de ces limites entraîne des modifications de l’environnement et de nos conditions de vie. 9 ont été identifiées et 6 sont déjà franchies. La 6ème a été officiellement dépassée en septembre dernier.1

Difficile néanmoins de répondre à des urgences environnementales sans répondre aux besoins humains de base ! C'est pourquoi l'économiste Kate Raworth dans sa Théorie du Donut, intègre aux limites planétaires formant un seuil "plafond", 12 besoins sociaux primaires formant le seuil "plancher". L'espace en forme de donut se situant entre les seuils "plafond" et "plancher" défini un espace où une économie durable est possible.

Dans un monde aux ressources limitées et où chaque action génère un impact environnemental, la low-tech a pour but de proposer des solutions générant le moins d’externalités négatives possibles.

L’étude du besoin avant le choix de la technologie

Avant de réfléchir aux solutions, il est nécessaire de répondre à cette question : quel est mon besoin ? Toute la démarche s’orchestre autour de cette question, avant même de se préoccuper du choix d’un produit ou service. Comment pouvons-nous réduire ce besoin à l’essentiel tout en conservant un niveau de confort suffisant ?

La réponse étant différente en fonction des activités, des sensibilités, de la localisation, des ressources renouvelables disponibles qui changent en fonction de chaque individu ou structure. La solution low-tech idéale pour l'un(e) ne sera pas nécessairement celle de l'autre. Le dimensionnement du besoin permet de guider les choix à opérer et adapter les solutions en fonction de la réponse à cette question.

Les principes de la low-tech

Une fois avoir défini le cahier des charges du besoin, la solution low-tech idéale sera celle se rapprochant le plus de ces 3 grands principes :

  • Utilité : elle répond aux besoins essentiels comme l’énergie, l’accès à l’eau, la mobilité, le logement, l’alimentation

  • Accessibilité : de par les matériaux et outils utilisés ainsi que par sa simplicité, la low-tech doit pouvoir être facilement fabriquée/réparée localement, à un coût abordable

  • Durabilité : au sens « produit » d’abord, la solution doit être robuste et réparable, elle doit durer dans le temps. En allongeant la durée de vie d’un produit, on divise d’autant l’impact environnemental de sa production rapportée à sa durée. Au sens systémique ensuite : de par sa conception et son utilisation la low-tech tend vers un impact environnemental et social minime à chaque étape de son cycle de vie.

 

1 Earth beyond six of nine planetary boundaries, 13 septembre 2023 - https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adh2458